Un bistro qui a du mordant

Au pied de la Tour Montparnasse un félin de pure race à pris ses quartier Rive Gauche pour régaler les habitants et travailleurs du quartier de plats gourmands très bistrotiers et abordables. Le weekend laisse place aux brunchs et les soirées à une ambiance planches / cocktails de qualité.
Le lieu se démarque par sa déco en-junglée aux tonalités vertes et mordorées. C’est prononcé sans être clinquant et raffiné avec des touches colorées bien dosées, un bar en marbre et des banquettes généreuses. Côté identité visuelle, on ne sera pas surpris d’apprendre qu’une tatoueuse / graphiste (Joanna Olk) a accompagné le restaurant.

La carte annonce les réjouissances de notre déjeuner affichant côté sourcing une démarche raisonnée privilégiant les filières française de produits locaux / et ou bio.
Côté liquides de belles références vinifères en biodynamie (Macon Loché Tripoz, Domaine Trapet…) et bio Luneau Papin, de même que pour la sélection de bières artisanales, mais il faudrait être fous pour ne pas teser la bière draftée pour l’adresse.

Un menu consensuel mais chiadé

Côté carte, les classiques du bistrot font leur show : oeufs mimosa, harengs marinés, tartare, café gourmand mais les plats défilant dans la salle, fleurent bon la cuisine française d’influences boostées.
On démarre notre périple sur des harengs marinés, accompagnés d’épices de cardamome et d’orange. Un plat qui dépote et nous fait bondir sur nos chaises tellement la marinade est juste et les épices présents.
Le velouté de potimarron crémeux et graines de courge fait le job et nous plonge malgré nous dans un automne parisien qui s’annonce long et intense. La justesse des saveurs est surprenante, notamment la torréfaction des graines de courge qui marque une certaine exigence que l’on retrouvera tout au long du repas.

Côté pain, une fois n’est pas coutume on s’en donne à coeur joie avec Poujauran qui nous accompagnera avec une générosité toujours très marquée et des saveurs noisetées. De quoi booster un potage déjà très racé !

On enchainera sur le cabillaud sauvage confit et son chou fleur décomposé en trois façons (en purée, braisé et en pickles), un plat tout en finesse qui se démarque par sa cuisson parfaite et son équilibre. Les pickles du chou viennent donner un coup de pep’s à l’ensemble, loin d’être déplaisant.
Monsieur laissera son côté viandard rugir avec le magret de canard, carottes, betterave, framboises et son jus réduit bien corsé. A en croire son visage il s’est régalé… La cuisson est selon lui “parfaite”, une réussite donc !

Des desserts bien au niveau

Pour terminer, nous nous laisserons aller à une farandole de desserts : la tarte meringuée au citron sablée sera déroutante de simplicité avec des saveurs centrées sur le citron et le basilic. Presque trop brute on regrettera qu’il n’y ait pas un surplus de pep’s côté citron ou un petit rehaut de sucre.
Je partirais quant à moi sur le cheesecake framboise citron vert, une merveille dans son genre qui restera largement dans les annales en termes de finesse et créativité. Très axée sur le citron vert, on aime BEAUCOUP la texture du dessert qui se tient très bien dans son assiette.
La glace sarrasine et le micro-tiramisu sauront aussi séduire nos papilles.

Pour conclure :

Les Fauves est un restaurant hybride proposant une offre très qualitative du petit-déjeuner au fins de soirées arrosées. Irréprochables dans tout ce qu’ils proposent, ces félins vont conquérir le coeur des parisiens gourmands qui aiment passer du bon temps accessible et gourmand

Adresse :
33 Boulevard Edgar Quinet,
75014 Paris