Tenu par Guillaume, Paul et Sophie, une équipe dynamique, le Caulaincourt est un restaurant d’un nouveau genre, situé en plein coeur du 18ème sympa ! Avec l’envie de proposer un lieu de destination, où il fait aussi bon manger, boire que danser, le Caulaincourt vient briser les frontières des plaisirs segmentés.

La promesse tenue d’une cuisine de qualité, avec de bons produits saisonniers

Le combo d’accueil parfait, entre très bonne playlist (qui se voudra évolutive pendant la soirée) et grandes baies ouvertes sur la rue annoncent une bonne soirée.
Sitôt installés sur nos banquettes matelassées, on se sentira tout de suite bien au Caulaincourt : Le cadre moderne et décontracté n’y est pas pour rien dans l’histoire, avec une ambiance végétale, du mobilier bien sélectionné, une jolie vaisselle, une carte des vins sélectionnées.  La promesse d’y proposer une cuisine de qualité, faîte de produits frais, et saisonniers, est tenue. Elle se traduit dans les assiettes par des  propositions raffinées, toujours justes et biens senties établies par le chef Julien Gasperi (ex Ferrandi), passé notamment au Sergent Recruteur, aux Fauves, où à la Maison Bleue.

Nous entamerons les festivités du soir un verre du Domaine du Clos Saint Fiacre d’Orléans et un amuse bien rafraîchissant –  saumon gravelax, pickles de chou fleur, huile d’olive crème de citron.

Pour la suite ce sera d’un côté les asperges bio du Vaucluse de Jérôme Galis, surplombées d’Avruga (oeufs de hareng fumé), ail des ours et accompagnées d’une sauce citronnée juste et vivifiante. Un plat pile dans la saison, avec une association iode-végétal des plus intéressante.
De l’autre côté, Sidney se régale d’un ceviche de mulet noir au lait de tigre et grenade, d’une fraîcheur difficilement challengeable. Le citron vert est bien présent et donne à l’ensemble une cohérence parfaite.

Côté plat, nous jetterons notre dévolu sur le paleron, butternut, abricot et le merlu, choux, oxalis et sauce citronnée.
Deux plats bistronomiques bien construits, au dressage appliqué et aux saveurs équilibrées. On apprécie particulièrement les attentions du chef, notamment les assaisonnements et aromates qui parsèment nos assiettes.

Pour les desserts, une mousse chocolat, crumble choco , crème jasmin, fruits sec torréfiés respirant la terre, les feuilles, l’automne débarque sur la table. C’est puissant, vif en bouche et organique, un vrai dessert de cuisinier réussi.
Etant déjà tombée amoureuse de la tarte au citron du chef, découverte au restaurant Les Fauves,  je ne pourrais que succomber une seconde fois, qui se montrera tout aussi appréciable que la première. La crème citron et la meringue gourmande, se tiennent sur un palet breton bien épais… On aime la fraîcheur de la proposition, boostée par les zestes de citron vert, et une pointe de cardamome ?
Deux très bons et beaux desserts de cuisinier, qui pour une fois, justifient d’être considérés.

Pour conclure :

Le Caulaincourt coche toutes les promesses attendues pour un dîner réussi :lieu de vie, entre bar et restaurant, le Caulaincourt place autant d’attention dans ses assiettes bistronomiques inspirées que dans les plaisirs voisins. On apprécie le positionnement différenciant de l’endroit, qui casse les codes de la restauration traditionnelle, en proposant un mariage heureux : bonne boustifaille et bon son.
Mise en garde : si vous habitez le 18ème, l’endroit va devenir votre lieu de destination favori.

Adresse : 62 Rue Caulaincourt, 75018 Paris