Le bistronomique “healthy” d’un grand chef

Est-ce donc vrai ? le Chef Piège a-t-il vraiment ouvert un restaurant de quartier à deux pas de l’église Saint-Germain des Près ? Ce n’est pas un mirage, Élodie et Jean-François ont investi le Clover (Trèfle), au  5 Rue Perronet, 75007 Paris, près de l’Université de Médecine.

Nous n’avions pas encore eu la chance de tester la gastronomie de Jean-François Piège, mais uniquement la pâtisserie Thoumieux qui avait su nous séduire…  Côté salé nous étions donc vierges !

Dès l’entrée le ton est donné: JFP est aux fourneaux, sa femme est dans la salle, les serveurs s’affairent et les casseroles chantent.
Premières impressions : l’endroit est tout simplement beau, très lumineux grâce à la prédominance du blanc et du bois, on sent que chaque élément a été présélectionné avec soin. Que ce soit les luminaires, la salière ou même les couverts, tout est parfait et témoigne de raffinement et de finesse. Une jeune fille, très sympathique et avenante, ancienne de chez Jean Imbert nous installe à notre table.
La cuisine est complètement ouverte ce qui permet au client de voir les chefs s’activer en cuisine. Trois Chefs japonais et Jean-François Piège étaient présent ce jour là.

La carte débarque: Simple, claire et concise, elle consiste en deux menus uniques, l’un à 28 euros (accueil, deux plats et un dessert) et l’autre à 42 euros (accueil, trois plats et un dessert). Une bouteille d’eau filtrée “Castalie” arrive “affinée  dans cet établissement à partir de l’eau de réseau local micro filtrée, rafraîchie à la demande, servie plate ou pétillante”, Castalie est une alternative aux eaux en bouteille transportées sur des centaines de kilomètres jusqu’à votre table, produite “sur place et sur mesure” : encore une marque de l’attention au détail, en phase avec nos valeurs.

Un menu voyageur

Nous optons pour le premier menu avec une sélection comme suit:
L’accueil: Quinoa craquant, caviar d’aubergine et sésame noir, saté.
En entrée, Bouillon de cresson de l’Essonne, Hareng fumé, morceaux de yuzu et de morceaux de châtaignes.
Côté plats,- Maigre servie avec une purée de navet, le tout arrosé d’un jus de fleurs de Capucine
-Tourte de canard de chez Madame Burgaud, accompagnée de sa salade frisée au jus.
En dessert, courge sweet banana jumbo au four, vanille rhum et glace à la flouve odorante.

Pas besoin de passer des heures a épiloguer pour dire que tout était délicieux. Des accents d’Asie présents dans quasiment tout les plats, avec le sésame et le saté pour l’accueil, qui était très intéressant avec beaucoup de relief (du croquant, du crémeux, du cru et du cuit). Un ÉNORME coup de cœur pour le velouté de cresson, hyper onctueux et gourmand, twisté par le yuzu et les morceaux croquants de châtaignes.
Le dessert était très surprenant puisqu’il était constitué d’une glace à la flouve, une sorte de foin que le chef a fait infuser, les graines de courges torréfiées étaient clairement divines et la courge parfumé au rhum et la vanille un péché auquel nous souhaiterions succomber tout les jours…

Et du bon café !

Enfin, pour terminer le repas, nous commandons un café. Quelle n’est pas notre surprise lorsque l’on s’aperçoit que le café vient accompagné d’un cookie… le fameux que nous avions tant aimé chez Gâteaux Thoumieux! Tout juste sorti du four, il est chaud, fondant et forcément gourmand, une tuerie sans pareil à déguster sans modération…
Enfin, le café vient lui aussi attester d’une volonté persistante de couper les prix sans faire de compromis sur la qualité : sélectionné par le très sérieux Arbre à Café, il dégage une puissance aromatique et une faible acidité, parfait pour clore ce repas au Trèfle… qui mérite bien ses 4 feuilles !

Pour conclure

Chez Clover, rien n’est laissé au hasard, du choix de la salière, à la sélection de sucre, bio et fairtrade qui accompagne le café, Jean-François et Elodie Piège ont sélectionné le meilleur pour leurs clients…les habitants du quartier peuvent se réjouir qu’un restaurant de si belle qualité soit venu s’installer aux abords du 6ème. Ce type d’adresse, proposant une cuisine raffinée tout en restant dans la simplicité, abordable et dans un cadre intimiste, manquait aux environs. En espérant que l’endroit ne soit pas trop assaillit à cause de la simple réputation du Chef, et que nous pourrons toujours nous y rendre comme on se rend à son simple resto de quartier… L’espoir fait vivre !

Adresse :
5 Rue Perronet,
75007 Paris, France