Bouillon 47, beau calibre bistrotier

Repris par Rémi Lazurowicz, ancien second de Bruno Doucet, le Bouillon 47 mise sur des assiettes simples, gourmandes et bien exécutées pour séduire le 9ème arrondissement. L’espace, désormais aménagé de façon plus chaleureuse qu’avant, fait honneur aux classiques bistrotiers avec plus de chic : chaise en osier, tables boisées, carreaux de ciment recouvrant le bar, Gainsbourg habillant les murs.

Le Poitou s’invite à notre table

Carte des vins consensuelle et efficace, permettant de démarrer sur un Petit Chablis et un sauvignon du Domaine de la Rôtisserie dans le Poitou, hommage aux racines du chef – sa fenêtre d’enfance donnait sur ces vignes. Pour prolonger le clin d’œil à ses origines, le chef accueille ses convives avec une mise en bouche dont la recette vient tout droit des tiroirs de son arrière grand-mère de Montluçon : un feuilleté de pomme de terre tranchées en très fines lamelles, oignons, piment d’espelette, persil. Original comme entrée en matière, mais finalement bien servie.

Première fois que l’on nous sert du pain de chez la merveilleuse boulangerie Panifica ! Un bonheur de la retrouver à notre table pour accompagner nos entrées : un poulpe snacké et décliné en carpaccio, concombre, cébettes , condiment agrume et une pissaladière de nice dans sa version modernisée et allégée : un délice, parole de sudiste !

On enchaîne avec un cabillaud rôti, servi avec une aérienne mousseline d’épinard et une salade d’endive d’un côté. De l’autre, un généreux quasi de veau, gnocchis au citron dignent d’un maître italien, carottes glacées, prosciutto, jus à la sauge porté par soyeux pinot de Bourgogne du Domaine Vaudoisey-Creusefond. Deux généreuse assiettes, mettant en valeur la qualité des produits utilisés. Mention spéciale pour les assaisonnements qui font véritablement la différence et portent avec brio les recettes du chef. Chanceux, nous gouteront également la sauce barbecue maison, qu’accompagne le travers de porc confit, réalisée au whisky tourbé, vinaigre de Xéres, miel : un incontournable de la maison, régressif à souhait, à  lécher l’assiette pour n’en pas laisser.

La gourmandise à l’honneur

La gourmandise nous dépassera avec l’essai du crémeux citron, shortbread, meringue italienne, sorbet basilic. Un bon dessert de cuisinier, léger, parfait pour clôturer un si bon repas.
Le choux chocolat – pralin, nougatine et sorbet chocolat sera particulièrement convaincant et répondra avec brio aux notes boisées du café de la maison Terres de Café.

Pour conclure :

La table de Rémi Lazurowicz est un endroit de partage, où sont servies de généreuses assiettes centrées sur des produits simples et bien sources. Les attentions portées aux assaisonnements rendent ce Bouillon 47 d’autant plus attrayant, et l’accueil en salle convivial fera passer un très bon moment.
Ne passez surtout pas à côté de la sauce BBQ.