Un cadre unique à Paris

Shu c’est avant tout une entrée pour “petite gens” qui mérite d’être mentionnée. Niché rue Niger près de l’Odéon, ce restaurant passerait inaperçu pour les non attentifs : situé au sous-sol, on y accède par une mini-porte en bois d’1m tout au plus… gare à vos têtes ! Après l’entrée rocambolesque vous pénétrez dans un entresol en pierre type “grotte”. Le décor est soigné, la lumière est tamisée, le restaurant est épuré. La cuisine ouverte donne directement sur les tables de la salle principale. On nous accueille chaleureusement, et on nous place à une charmante table dont la vaisselle témoigne d’un goût certain.

 Des assiettes à partager

La carte propose trois différents menus :

– Menu 1 : 38€ avec une entrée, 15 Kushiagués à savoir brochettes, deux accompagnements et un dessert
– Menu 2 :  48€ avec en plus des sashimis de saison et un plat de saison
– Menu 3 : 63€ avec en plus trois plats de saison et une assiette de sashimi

Nous avons tous les trois opté pour le menu à 38€ qui combla très largement nos appétits. Nous étions venus pour l’expérience, car nous n’avions encore jamais gouté les kushiagues : il s’agit de petites bouchées, disposées sur des brochettes et enveloppés d’une fine panure. Alors que nous pensions pouvoir tomber sur une nourriture potentiellement grasse, qui submergerait le gout, la panure étant en fait très légère et mettait en valeur les saveurs des différents produits qu’elle recouvrait : viandes (canard, boeuf et poulet), poissons (bar, lotte), fruits de mer (mention spéciale pour la pince de crabe et la saint jacques, ) ou légumes (shitakés, aubergines, asperges,…)

Avant de prendre votre commande, les serveurs prennent le soin de vous demander si il y a des aliments que vous n’aimez pas ou ne tolérez pas. C’est un point très positif étant donné l’étendue des produits servis, surtout pour ceux qui sont pinailleurs avec la nourriture.

L’amuse gueule fit son apparition : poivrons marinés dans une sauce au soja, abhorrant des saveurs très subtiles. Les kushiagués font ensuite leur entré successive disposés sur un plateau de bois très ingénieux permettant à l’huile de s’évacuer en attendant la dégustation. Ils sont servis par thème : nous avons commencé par les légumes, ensuite les poissons, puis les viandes et enfin d’autres légumes. Tous étaient très travaillés, et servis avec des sauces personnalisées. Très bonne impression générale pour ces kushiagués : surprenants, gourmands, succulents, respectueux des produits et très diversifiés.

Enfin comme le veut la tradition japonaise, les plats sont servis d’accompagnements : le choix est laissé entre une soupe de riz au thé vert d’une part, ou une soupe miso et son riz nature d’autre part. La soupe de riz au thé vert est une vraie originalité, avec ce bol de riz qui se “tient” miraculeusement au fond du bol. La tradition japonaise veut que l’on ne finisse pas ses accompagnements de fin de repas, qui signalerait le fait de ne pas avoir assez mangé… Nous n’avons malheureusement pas pu faire honneur à ses traditions, ayant fini nos accompagnements jusqu’au dernier grain de riz !

Le dessert, enfin, consistait en une panacotta parfumée à la menthe surplombée par de la mangue fraiche et vanillée : touche aérienne et fraiche parfaite pour terminer ce repas sans faute… En oubliant au passage d’en prendre une photo ;).

Pour conclure

Si vous aimez la cuisine Japonaise traditionnelle, et que vous cherchez autre chose que les inconditionnels sushis, il faut essayer les Kushiagués de Shé-Shu. Vous ne serez pas déçus. Tout est réuni pour vous faire passer un agréable moment.