Dans le mini-tokyo des rues Sainte-Anne et adjacentes (Paris 2ème), les ramens sont légions, notamment dans l’adresse culte Higuma. Tout autour, un deuxième « cercle » de nouvelles adresses se développe, dans la même veine culinaire mais avec un vent de modernité : Kunitoraya, Kanadé, EchizenSOBA, et notre trouvaille du jour… Sanjo !

De l’autre côté du boulevard de l’Opéra, dans une petite rue inconnue, Sanjo se présente sous des airs bistronomiques Foodingiens : pierres et briques apparents, béton ciré au sol, tables bistrotières, touches de déco façon loft… En trentaine de clients en salle facile, et pourtant derrière le comptoir-cuisine, un seul chef à la manœuvre… totalement zen, les gestes sont sûrs et précis, l’air quasi-décontracté. S’agit-il d’un samurai du ramen ?

Visiblement oui, à en croire la couleur, l’onctuosité et le goût de sa soupe. Divine ! A la fois douce et puissante, cette soupe riche n’est pas liquide, mais pas plombante pour autant. Les nouilles sont délicates, nageant dans un ensemble relativement classique d’ingrédients. De l’autre côté, un plat de nouilles (« no soup ! ») enthousiasme : noisettes cassés, daikon taillé, micro pousse et porc braisé viennent se lier grâce à un œuf mollet parfaitement réalisé, et surtout une sauce pimentée au fond du plat… Le résultat ? Un spaghetti-bolognaise du soleil levant, chargé d’umami, riche et épicé, à faire cauchemarder toute la botte italienne. Quelle merveille de simplicité !

Nous passerons ce jour-là sur les desserts, mais seront assurément de retour, dès que possible, pour partager ces moments hors-du-temps et loin-de-tout que sont les déjeuners ramen.

29 Rue d’Argenteuil, 75001 Paris, France